Crédit travaux : comment le choisir et le souscrire ?

Réaliser des travaux sans l’épargne nécessaire, c’est possible avec le crédit travaux. Suivez notre guide.
Vous avez envie de rénover votre cuisine, d'aménager vos combles, ou d'installer une piscine dans votre jardin ? Vous n'avez pas assez d'épargne pour réaliser ces travaux ? Pas de panique, il existe une solution de financement adaptée à vos besoins : le crédit travaux. 





Mais comment choisir le meilleur crédit travaux ? Quels sont les avantages et les inconvénients de cette formule ? Quelles sont les démarches à suivre pour souscrire un crédit travaux ? 

Les différents types de crédit travaux


Il existe deux grandes catégories de crédit travaux : le prêt personnel non affecté et le crédit affecté. Chacun de ces types de crédit travaux présente des caractéristiques, des avantages et des inconvénients qu'il faut connaître avant de faire son choix.

Le prêt personnel non affecté

Le prêt personnel non affecté est un crédit à la consommation qui n'est pas lié à un projet précis. Vous pouvez donc l'utiliser pour financer des travaux, mais aussi pour d'autres dépenses, comme un voyage, un mariage, ou un achat de voiture

Le montant du prêt personnel non affecté peut varier de 200 à 75 000 euros, et la durée de remboursement de 3 à 120 mois. Le taux d'intérêt du prêt personnel non affecté est généralement plus élevé que celui du crédit affecté, car il représente un risque plus important pour le prêteur. 

En effet, si vous ne réalisez pas les travaux, vous devrez quand même rembourser le prêt. Le prêt personnel non affecté présente toutefois des avantages, comme la simplicité des démarches, la liberté d'utilisation des fonds, et la possibilité de rembourser par anticipation sans frais.

Le crédit affecté

Le crédit affecté est un crédit à la consommation qui est lié à un projet déterminé. Vous devez donc fournir des devis ou des factures pour justifier l'utilisation des fonds. 

Le montant du crédit affecté dépend du coût des travaux, et la durée de remboursement de 12 à 84 mois. Le taux d'intérêt du crédit affecté est généralement plus bas que celui du prêt personnel non affecté, car il représente un risque moins important pour le prêteur. 

En effet, si vous ne réalisez pas les travaux, vous pouvez annuler le crédit. Le crédit affecté présente toutefois des inconvénients, comme la rigidité des conditions, l'obligation de fournir des justificatifs, et les frais de remboursement anticipé.

Les autres solutions de financement pour les travaux


Outre le prêt personnel non affecté et le crédit affecté, il existe d'autres solutions de financement pour les travaux, qui peuvent être intéressantes selon votre situation. Par exemple : 

  • Le prêt à taux zéro (PTZ) : il s'agit d'un prêt sans intérêt, accordé sous conditions de ressources, pour financer des travaux d'amélioration de la performance énergétique d'un logement ancien. 
  • Le prêt épargne logement (PEL) : il s'agit d'un prêt à taux préférentiel, accordé aux titulaires d'un plan épargne logement (PEL) ou d'un compte épargne logement (CEL), pour financer des travaux dans la résidence principale ou secondaire. 
  • Le prêt immobilier : il s'agit d'un prêt à long terme, accordé pour financer l'achat d'un bien immobilier, mais qui peut aussi inclure une partie dédiée aux travaux, si le montant total dépasse 75 000 euros. 
  • Le crédit d'impôt transition énergétique (CITE) : il s'agit d'une réduction d'impôt, accordée aux propriétaires ou aux locataires, pour financer des travaux d'économie d'énergie dans la résidence principale.

Les critères à prendre en compte pour choisir le meilleur crédit travaux


Pour choisir le meilleur crédit travaux, il ne suffit pas de comparer les taux d'intérêt. Il faut aussi prendre en compte d'autres éléments, qui peuvent avoir un impact sur le coût et la durée du crédit. Voici les principaux critères à comparer entre les offres de crédit travaux : 
  • Le coût total du crédit : il correspond à la somme des intérêts, des frais de dossier, et des éventuels frais annexes (assurance, garantie, etc.) que vous devrez payer en plus du capital emprunté. Il est exprimé en euros ou en pourcentage du capital emprunté. 
  • La durée du remboursement : elle correspond au nombre de mois ou d'années pendant lesquels vous devrez rembourser le crédit. Elle influe sur le montant des mensualités et sur le coût total du crédit. Plus la durée est longue, plus les mensualités sont faibles, mais plus le coût total du crédit est élevé, et vice versa. 
  • Les conditions de remboursement anticipé : elles correspondent aux modalités et aux frais que vous devrez respecter si vous souhaitez rembourser le crédit avant la fin de la durée prévue. Selon le type de crédit travaux, vous pouvez rembourser par anticipation sans frais, avec des frais limités, ou avec des frais importants. 
 Pour trouver le crédit travaux le plus adapté à votre profil et à votre projet, vous pouvez utiliser plusieurs outils, comme : 
  • La simulation en ligne : elle vous permet de connaître le montant, la durée, et le coût du crédit travaux en fonction de vos besoins et de vos revenus. Vous pouvez faire une simulation en ligne sur les sites web des organismes de crédit, ou sur des sites spécialisés comme Meilleurtaux ou lesfurets
  • Le comparateur de crédit travaux : il vous permet de comparer les offres de crédit travaux de plusieurs organismes de crédit, en fonction de vos critères de choix. Vous pouvez utiliser des sites comme LeLynx ou Empruntis
  • Le courtier en crédit : il s'agit d'un professionnel qui vous accompagne dans votre recherche de crédit travaux, en négociant pour vous les meilleures conditions auprès des organismes de crédit. Vous pouvez faire appel à un courtier en crédit en ligne, comme Pretto ou Vousfinancer, ou à un courtier en crédit physique, comme CAFPI
Quel que soit le crédit travaux que vous choisissez, vous devez respecter deux règles essentielles : 
  • La capacité d'endettement : elle correspond au montant maximum que vous pouvez consacrer au remboursement de vos crédits, en fonction de vos revenus et de vos charges. Elle ne doit pas dépasser 33 % de vos revenus nets mensuels. 
  • Le taux d'endettement : il correspond au rapport entre le montant de vos mensualités de crédit et le montant de vos revenus nets mensuels. Il ne doit pas dépasser 33 %, sauf si vous disposez d'un reste à vivre suffisant.

Les démarches à suivre pour souscrire un crédit travaux




Pour souscrire un crédit travaux, vous devez respecter certaines étapes, qui peuvent varier selon le type de crédit travaux que vous choisissez. Voici les étapes à respecter pour demander un crédit travaux : 
  • Constituer un dossier de crédit : il s'agit de rassembler les pièces justificatives nécessaires pour prouver votre identité, votre situation personnelle, professionnelle et financière, et votre projet. L'importance des travaux, les aides que vous pouvez bénéficier, les avantages sur votre budget, etc. 
  • Fournir les pièces justificatives : selon le type de crédit travaux que vous choisissez, vous devrez fournir des devis ou des factures pour justifier l'utilisation des fonds. Par exemple, pour un crédit affecté, vous devrez fournir un devis signé par le professionnel qui réalisera les travaux, ou une facture acquittée si les travaux sont déjà terminés. Pour un prêt personnel non affecté, vous n'avez pas besoin de fournir de justificatifs, mais vous pouvez le faire pour obtenir un meilleur taux d'intérêt. 
  • Signer l'offre de crédit : une fois que vous avez choisi l'offre de crédit travaux qui vous convient, vous devez la signer et la renvoyer à l'organisme de crédit, accompagnée des pièces justificatives demandées. Vous recevrez alors un contrat de crédit, qui reprend les conditions générales et particulières du crédit travaux, comme le montant, la durée, le taux d'intérêt, les mensualités, les frais, etc. 
  • Respecter le délai de rétractation : après avoir signé l'offre de crédit, vous disposez d'un délai de rétractation de 14 jours, pendant lequel vous pouvez changer d'avis et annuler le crédit travaux, sans avoir à vous justifier ni à payer de pénalités. Pour exercer votre droit de rétractation, vous devez envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception à l'organisme de crédit, en utilisant le formulaire qui vous a été fourni avec l'offre de crédit.

Les avantages fiscaux liés aux travaux d’entretien ou de rénovation


Si vous réalisez des travaux d’entretien ou de rénovation dans votre logement, vous pouvez bénéficier de certains avantages fiscaux, qui vous permettent de réduire le coût de vos travaux. Parmi ces avantages fiscaux, on peut citer : 
  • Le crédit d’impôt transition énergétique (CITE) : il s’agit d’une réduction d’impôt accordée aux propriétaires ou aux locataires qui réalisent des travaux d’économie d’énergie dans leur résidence principale. Le CITE concerne des travaux comme l’isolation, le chauffage, la ventilation, ou encore les énergies renouvelables. Le montant du CITE varie selon le type de travaux, le revenu fiscal de référence, et le nombre de personnes composant le foyer fiscal. 
  • La TVA à 5,5 % : il s’agit d’un taux réduit de TVA appliqué aux travaux d’amélioration de la qualité énergétique d’un logement ancien (construit depuis plus de deux ans). La TVA à 5,5 % s’applique aussi bien aux matériaux qu’à la main-d’œuvre, à condition que les travaux soient réalisés par un professionnel qualifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement)
  • L’exonération de la taxe foncière : il s’agit d’une exonération totale ou partielle de la taxe foncière sur les propriétés bâties accordée aux propriétaires qui réalisent des travaux d’économies d’énergie dans leur logement. L’exonération de la taxe foncière peut être accordée pour une durée de cinq ans, à condition que les travaux soient éligibles au CITE et que le logement soit achevé depuis plus de 15 ans. L’exonération de la taxe foncière est soumise à la décision des collectivités locales. 
En plus de ces avantages fiscaux, vous pouvez aussi bénéficier d’autres aides financières pour compléter le financement de vos travaux, comme : 
  • MaPrimeRénov : il s’agit d’une prime versée par l’Agence nationale de l’habitat (Anah) aux ménages qui réalisent des travaux de rénovation énergétique dans leur logement. MaPrimeRénov’ remplace le crédit d’impôt transition énergétique et les aides de l’Anah « Habiter mieux agilité ». MaPrimeRénov’ s’adresse à tous les ménages, ainsi qu’aux copropriétés et aux propriétaires bailleurs. Le montant de la prime est calculé en fonction des revenus et du gain écologique des travaux. 
  • Les aides des entreprises de fourniture d’énergie (CEE) : il s’agit d’aides financières versées par les fournisseurs d’énergie (électricité, gaz, fioul, etc.) aux particuliers qui réalisent des travaux d’économie d’énergie dans leur logement. Ces aides sont accordées dans le cadre du dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE), qui oblige les fournisseurs d’énergie à financer des actions d’économie d’énergie. Les aides des entreprises de fourniture d’énergie peuvent prendre la forme de primes, de bons d’achat, ou de réductions sur la facture d’énergie. 
  • Les aides locales : il s’agit d’aides financières accordées par les collectivités territoriales (régions, départements, communes, etc.) aux particuliers qui réalisent des travaux de rénovation énergétique dans leur logement. Ces aides locales peuvent être cumulables avec les autres aides nationales, à condition de respecter les conditions d’éligibilité. Pour connaître les aides locales disponibles dans votre région, vous pouvez consulter le site de France Rénov.

Les conseils pratiques pour choisir un bon prestataire pour réaliser les travaux


Pour réaliser vos travaux dans les meilleures conditions, il est important de choisir un bon prestataire, qui vous garantira un travail de qualité, dans le respect des délais et du budget. 

Pour vous aider à faire le bon choix, voici quelques conseils pratiques à suivre : 
  • Vérifiez ses références : un bon prestataire doit pouvoir vous fournir des exemples de travaux qu’il a déjà réalisés, ainsi que des témoignages de clients satisfaits. Vous pouvez aussi consulter les avis laissés par les internautes sur les sites spécialisés, comme Trustpilot ou Avis Vérifiés. Ces sources vous permettront de vous faire une idée de la réputation, du sérieux et du professionnalisme du prestataire. 
  • Vérifiez ses assurances : un bon prestataire doit être couvert par des assurances adaptées à son activité, comme la responsabilité civile professionnelle, la garantie décennale, ou la garantie de parfait achèvement. Ces assurances vous protègent en cas de dommages causés par le prestataire, ou de malfaçons constatées après la fin des travaux. N’hésitez pas à demander au prestataire de vous fournir une attestation d’assurance, et à vérifier sa validité auprès de l’assureur. 
  • Vérifiez ses garanties : un bon prestataire doit vous proposer des garanties sur la qualité des matériaux utilisés, sur le respect des normes en vigueur, et sur le suivi du chantier. Ces garanties vous assurent que les travaux seront réalisés dans les règles de l’art, et que le prestataire sera à votre écoute en cas de problème. N’hésitez pas à demander au prestataire de vous fournir un contrat de prestation, qui détaille les garanties offertes, et à le lire attentivement avant de le signer. 
  • Comparez plusieurs devis : un bon prestataire doit vous proposer un devis gratuit, détaillé et personnalisé, qui reprend les caractéristiques du projet, le coût des matériaux, le coût de la main-d’œuvre, les frais annexes, et les délais de réalisation. 
Pour trouver le meilleur rapport qualité-prix, il est conseillé de comparer plusieurs devis, provenant de différents prestataires. Vous pouvez aussi utiliser un comparateur en ligne, comme Travaux.com ou 123devis.com, qui vous met en relation avec des prestataires qualifiés et disponibles dans votre région.

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