Vous êtes interdit bancaire et vous avez besoin d'un crédit à la consommation pour financer un projet personnel, comme l'achat d'un véhicule, la rénovation de votre logement ou le financement d'un voyage ?
Vous vous demandez si c'est possible et comment faire ? Pas de panique, nous allons vous expliquer les solutions qui s'offrent à vous, les conditions à respecter et les précautions à prendre.
Qu'est-ce qu'un interdit bancaire ?
Un interdit bancaire est une personne qui est inscrite sur le fichier central des chèques (FCC) de la Banque de France, en raison d'un incident de paiement par chèque ou par carte bancaire.
Cela signifie qu'elle n'a plus le droit d'émettre des chèques ni d'utiliser sa carte bancaire, et qu'elle doit restituer tous ses moyens de paiement à sa banque. L'interdiction bancaire dure 5 ans maximum, sauf si la personne régularise sa situation en remboursant sa dette ou en faisant opposition au chèque pour un motif légitime.
Un interdit bancaire peut aussi être inscrit sur le fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP), s'il n'a pas respecté ses échéances de remboursement d'un crédit à la consommation ou d'un crédit immobilier, ou s'il a déposé un dossier de surendettement.
Dans ce cas, il ne peut plus souscrire de nouveaux crédits, sauf s'il obtient un accord de la commission de surendettement ou du juge. L'inscription au FICP dure 5 ans maximum, sauf si la personne rembourse ses dettes ou si son dossier de surendettement est clôturé.
Comment obtenir un crédit à la consommation en étant interdit bancaire ?
Être interdit bancaire ne vous empêche pas de demander un crédit à la consommation, mais cela rend la démarche plus difficile.
En effet, les banques et les organismes de crédit consultent les fichiers de la Banque de France avant d'accorder un prêt, et ils sont réticents à prêter de l'argent à une personne qui présente un risque de non-remboursement.
Il existe toutefois des solutions alternatives pour obtenir un crédit en étant interdit bancaire. Voici quelques exemples :
- Le micro-crédit personnel : il s'agit d'un prêt de faible montant (entre 300 et 5000 euros) accordé par des organismes spécialisés, comme l'ADIE, le Crédit Municipal ou la Caisse d'Allocations Familiales, à des personnes exclues du système bancaire classique. Le micro-crédit personnel doit servir à financer un projet d'insertion sociale ou professionnelle, comme l'achat d'un véhicule, le passage d'un permis de conduire, la formation ou la création d'une activité. Le taux d'intérêt est généralement inférieur à celui des crédits à la consommation, et la durée de remboursement varie entre 6 et 36 mois.
- Le prêt sur gage : il s'agit d'un prêt accordé par le Crédit Municipal en échange du dépôt d'un objet de valeur, comme un bijou, une montre, un tableau ou un instrument de musique. Le montant du prêt dépend de la valeur estimée de l'objet, et le taux d'intérêt est fixé par la loi. Le prêt sur gage est accordé sans condition de ressources ni de fichage, et il peut être remboursé à tout moment. Si le prêt n'est pas remboursé à l'échéance, l'objet est mis en vente aux enchères publiques, et le produit de la vente sert à rembourser le prêt et les intérêts. Si le produit de la vente est supérieur au montant dû, le surplus est restitué au déposant. Si le produit de la vente est inférieur au montant dû, le déposant n'a pas à payer la différence.
- Le prêt hypothécaire : il s'agit d'un prêt accordé par une banque ou un organisme de crédit en échange de la mise en garantie d'un bien immobilier, comme une maison ou un appartement. Le montant du prêt dépend de la valeur du bien, et le taux d'intérêt est généralement plus avantageux que celui des crédits à la consommation. Le prêt hypothécaire peut servir à financer tout type de projet, sans justificatif. Le prêt hypothécaire est remboursable sur une durée pouvant aller jusqu'à 25 ans. Si le prêt n'est pas remboursé, le bien immobilier peut être saisi et vendu aux enchères pour rembourser le prêt et les intérêts. Le prêt hypothécaire est donc une solution à envisager avec prudence, car il peut entraîner la perte du logement.
- Le prêt entre particuliers : il s'agit d'un prêt accordé par une personne physique à une autre personne physique, sans passer par un intermédiaire bancaire. Le prêt entre particuliers peut se faire entre des proches, comme des amis ou des membres de la famille, ou entre des inconnus, via des plateformes en ligne spécialisées, comme Younited Credit, PretUp ou Lendopolis. Le prêt entre particuliers doit faire l'objet d'un contrat écrit, précisant le montant, la durée, le taux d'intérêt et les modalités de remboursement du prêt. Le prêt entre particuliers peut être une solution pour obtenir un crédit en étant interdit bancaire, à condition de respecter ses engagements et de ne pas s'endetter au-delà de ses capacités.
Quelles sont les précautions à prendre avant de souscrire un crédit en étant interdit bancaire ?
Avant de souscrire un crédit à la consommation en étant interdit bancaire, il est important de prendre certaines précautions, afin d'éviter de se retrouver dans une situation financière encore plus difficile. Voici quelques conseils :
- Comparez les offres de crédit : utilisez un service de comparaison de crédits pour interdit bancaire afin de trouver les options les plus adaptées à votre situation financière. Comparez les taux d'intérêt, les frais, les conditions et les avis des clients des différents organismes de crédit.
- Évaluez votre capacité de remboursement : avant de vous engager dans un prêt, assurez-vous de pouvoir respecter les conditions de remboursement. Faites un budget prévisionnel, en tenant compte de vos revenus, de vos charges et de votre taux d'endettement. Ne dépassez pas le seuil de 33% d'endettement, qui correspond à la part maximale de vos revenus que vous pouvez consacrer au remboursement de vos crédits.
- Vérifiez la fiabilité du prêteur : méfiez-vous des offres de crédit trop alléchantes, qui peuvent cacher des arnaques. Vérifiez que le prêteur est bien agréé par l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), l'organisme chargé de surveiller les activités bancaires et financières en France. Consultez le registre des agents financiers (REGAFI) ou le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance (ORIAS) pour vérifier l'identité et l'agrément du prêteur. Ne communiquez jamais vos coordonnées bancaires ni vos documents personnels à un prêteur qui vous les demande par mail ou par téléphone, sans avoir signé de contrat au préalable. Ne versez jamais d'argent à un prêteur qui vous demande des frais de dossier ou des frais de garantie avant de vous accorder le prêt, car il s'agit d'une pratique illégale.
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